Oui j’ai 40 ans ! Et il y a quelques semaines j’étais encore assis sur un banc d’écolier, de mon plein gré, ce qui est encore plus grave !
Phase 1 : un Bac S et un DUT
Comme de nombreux jeunes garçon, au lycée, ma priorité était plutôt axé sur le programme du week-end que sur le programme de révisions pour le BAC. Après ma réussite au BAC, à ma seconde tentative, j’ai passé un DUT en électronique et informatique industriel en apprentissage. Le plus surprenant c’est que j’ai passé ce DUT sans encombre, plus facilement que mon BAC. Peut-être le fait que les matières enseignées me passionnaient plus que les matières générales enseignées au Lycée, ou peut-être les méthodes d’enseignement plus orientées application que théorie.
Après avoir gouté à la vie active pendant mon apprentissage et avec une offre d’emploie à la clé, difficile de se dire que l’on va continuer les études. J’ai donc accepté le poste, finit les études, bienvenu dans le monde du travail.
Phase 2 : une Licence
Je n’ai jamais exercé, au sein de mon entreprise, de fonctions en lien direct avec mes études. C’est la raison pour laquelle, j’ai voulu mettre en phase mes études et mes connaissances théoriques avec ma pratique entreprise.
Après 10ans passé dans une direction commerce à l’international chez un grand constructeur automobile, je me suis tout naturellement dirigé vers une licence avec un lien vers le commerce international. J’ai donc passé, en cours du soir, au CNAM de Versailles (attention nom pompeux à venir) une « Licence Droit Economie Gestion, Mention gestion d’entreprise, parcours commerce et développement international ».
L’avantage du CNAM, pour les licences, c’est que l’on peu choisir le rythme de sa formation et passer le nombre d’unités d’enseignement que l’on souhaites par an. Le prix est très raisonnable, moins de 100 euros l’unité d’enseignement et une inscription à l’année dans les mêmes tarifs. L’obtention de la licence se fait, à l’issu du jury de diplôme qui valide l’obtention de l’ensemble des unités d’enseignement nécessaires.
Phase 3 : un Master 1
Dans la lancée de la licence, je me suis engager, toujours avec le même principe d’unité d’enseignement (UE) à mon rythme, dans un master 1, dans le même domaine : droit et gestion. J’avais la chance d’avoir passé précédemment quelques EU du master 1, il ne me manquais donc que 6 EU pour valider mon master 1. Deux ans plus tard mon master 1 était validé.
Phase 4 : un Master 2
Après Master 1, la suite logique c’est Master 2, qui lui seul à de la valeur dans le monde de l’entreprise, le Master 1 étant peu reconnu. Mais au CNAM comme partout ailleurs, on ne rentre pas, comme c’est le cas avec la Licence, automatiquement dans le programme de Master 2 : les places sont limités et les cours sont payants et on ne parle plus des deux/trois cents euros l’année mais de 4000€ pour les deux ans de formations.
Alors, j’ai tenté ma chance et j’ai demandé, comme chacun d’entre vous peux le faire, un financement au près du Fongécif d’Ile de France. Un dossier, une lettre de motivation et quelques semaines plus tard, le Fongécif acceptait de financer dans l’intégralité mes deux années de Master !
Dossier d’inscription et entretien passé en quelques semaines au CNAM de Paris, me voici en Master 2. Attention deuxième nom pompeux, j’ai choisi de m’engager dans un « Master en Science de Gestion option Management de Projet et d’Affaires ». Au programme, un peu de droit, d’analyse financière, de marketing, de la stratégie, du management d’homme et de projet.
Après deux ans intensives, et un mémoire me voici diplômé d’un tout beau tout neuf diplôme de Master.
Le CNAM
Le Conservatoire National des Arts et Métiers est une vieille institution fondé en 1794 par l’abbé Grégoire dont la devise la devise est « Docet omnes ubique » qui signifie « il enseigne à tous et partout ». Alors oui, comme toute vieille administration, elle a ses travers. Il vous faudra redoubler de patiente pour supporter sa lenteur et son manque de réactivité [ edit Fev 2019 : je viens seulement de recevoir mon diplôme plus d’un an après ma soutenance de mémoire ]. Mais c’est aussi un endroit où parfois on peut avoir la chance de tomber sur des professeurs/intervenant exerçant dans la vrai vie et dispensant un enseignement de valeur. C’est aussi l’occasion de rencontrer des auditeurs, c’est comme cela qu’on appelle les « élèves » du CNAM, qui ont un parcours similaire, et qui sont comme vous dans l’optique d’acquérir de nouvelles compétences.
I’m forever changing and learning. (W.E Deming)
Cette citation conclu mon mémoire de fin de master et c’est l’enseignement que je tire de ces quelques années « d’études parallèles ». Je suis convaincu que l’école, dans sa première phase, doit nous donner les bases pour assimiler de nouvelles compétences tout au long de notre vie, que ce soit via nos expériences ou via la reprise de nos études. Dans ma vie personnelle ou professionnelle, ce que j’aime c’est découvrir de nouvelles choses, comprendre comme elles s’organisent et fonctionnent : « I’m forever changing and learning » … cqfd !
Alors oui, si j’ai un conseil c’est d’aller aussi loin que l’on souhaites dans ses études quand on est jeune. Mais il n’est jamais trop tard, pour se remettre à ses études. Il faut le faire, pour soi, sans en attendre rien en retour.
Avec un peu d’investissement financier et un gros investissement sur son temps personnel, c’est possible !