J’attendais ce film depuis l’annonce du tournage, j’ai pu le voir cette semaine, un film dure, mais un très beau film. « Camille », retrace le parcours de Camille Lepage, une jeune photojournaliste qui a consacré sa trop courte carrière à l’afrique et plus particulièrement au Soudan et à la Centreafrique.
Camille Lepage
Après ses études de photographie en Angleterre et aux Pays Bas, lors d’un stage en dans un journal égyptien, elle découvre la crise au Soudan, un pays voisin. Diplôme en poche, cette angevine décide de prendre ses premier cliché en tant pigiste au Soudan. Quelques mois plus tard, en octobre 2013, elle choisira de consacrer son travail à la Centreafrique pour « faire connaitre au monde les conditions de vie des populations dans des pays en conflit ». Elle y a laissé la vie le 12 mai lors d’un reportage sur les conditions de travail des enfants dans les mines de diamants.
La bande annonce
Interview de la mère de Camille, du réalisateur Boris Lojkine et de Nina Meurisse qui joue son rôle.
Un film dure, mais un très beau film
Ce film, fait partit des films où on sent, dès les premières secondes, qu’il ne va pas vous laissé indifférent. On suit Camille dans sa quête de l’image qui pourra montrer au monde le vrai visage de la guerre civile en Centreafrique. La photographe est lumineuse, curieuse, bienveillante et veux comprendre le drame qui se déroule sous ses yeux, au travers de son objectif.
Le film a été tourné en Centreafrique et même s’il est romancé, le réalisateur Boris Lojkine à reconstituer une partie des scènes présentes sur les photos. Ainsi, par moment les photos de Camille se mêlent au film.
Ce film, c’est un peu plus que la coute vie de Camille Lepage, c’est une façon de concevoir le journalisme dans les pays en conflits, la complexité du métier, mais aussi la nécessité de transmettre au monde la terrible réalité avec la photo comme médias.
Si comme moi, la photo est une passion, je ne peux que vous encourager à aller voir ce très beau film. On se fait un peu secouer par la dureté du métier de photojournliste dans ces pays à hauts risques, mais je vous assure, ça en vaut le coup.
Je vous laisse sur les mots de Johnathan Pedneault, un ami de Camille également photographe, qui rend hommage à son travail. Ces quelques mots traduisent exactement le sentiment que j’ai eu visionnant ce film.
Camille aurait fort bien pu faire comme tant d’autres et ne se rendre en
Centrafrique que pour quelques jours à la fois, documentant ce qui se montre évident aux yeux neufs de l’observateur étranger. Mais elle avait
décidé de rester, d’y vivre et d’y partager la vie des Centrafricains, dans
le meilleur comme dans le pire.Jonathan Pedneault
Puissent ses images d’abord raconter la vie d’un pays qu’elle a aimé
comme peu d’autres l’ont aimé, et rendre justice, à vos yeux, à ce qu’elle
a toujours voulu et su faire ressortir dans ses photos; l’Homme, bon comme mauvais, égal à vous, comme à moi, comme à elle.