Pellicule #99 – Olympus Trip 35

Cette 99ème pellicule est un peu particulière. En effet, c’est une pellicule issue d’une vraie pellicule, plus exactement de deux pellicules Kodak 400. Depuis déjà un moment, je voulais faire une pellicule avec un appareil argentique, mais j’ai eu beaucoup de mal à trouver un endroit où faire le développement, le photographe ne ma ville ayant arrêter définitivement cette activité.

Un appareil particulier

Cette pellicule est doublement particulière, car je n’ai pas fait ces photos avec n’importe quel appareil. Cet appareil m’a été confié par un très bon ami. Cet Olympus Trip 35 qui a été fabriqué  au Japon, entre 1968 et 1983 appartenait à son grand-père. C’est donc avec un grand soin que je l’ai préparé pour notre première sortie : nettoyage complet et de nouvelles mousses pour assurer une étanchéité parfaite à la lumière. C’est donc avec appréhension que j’ai réalisé ma première sortie photo avec ce point & shoot argentique, mais également avec un peu d’émotion, conscient de tenir entre mes mains, un appareil de plus de 40ans, avec une histoire.

Quelques points techniques

L’Oympus Trip 35 est un compact argentique, très populaire durant ses 15 années de fabrication où il a été vendu à près de 10 millions d’exemplaires.  C’est un appareil à focale fixe de 40mm, l’une de mes focales préférées, ouvrant à 2,8 au maximum. Côté sensibilité, il est possible d’utiliser des pellicules allant de 25 à 400 ASA. (50, 64, 80, 100, 125, 160, 200, 250 et 320).

C’est un appareil minimaliste. Pour la mise au point, qui se fait manuellement, vous devrez choisir entre une mise au point à 1m, 1m50, 3m et l’infini. Quant à la vitesse de déclenchement, il n’en dispose que de deux, 1/40s et 1/200s si vous rester en mode ouverture automatique. En revanche, si vous souhaitez choisir l’ouverture manuellement, entre 2.8 et 22, vous serez limité à une vitesse de 1/40s, il faudra donc être vigilant au flou de bouger lors de la prise et vue et aux sujets en mouvement. Pour facilité la prise en main de l’appareil, pour ma première sortie je suis donc resté en mode automatique, et j’ai fait confiance à la cellule sélénium pour choisir l’ouverture.

Sa fameuse cellule, équipée d’une batterie au sélénium, lui offre une durée de vie étonnante. Songé que cette cellule fonctionne toujours après plus de 40ans !  Cette cellule permet à l’appareil de sélectionner l’ouverture et le temps d’obturation, et quand elle ne trouve pas de couple satisfaisant pour une photo réussie, elle refuse de prendre la photo en vous l’indiquant d’un petit carton rouge dans le viseur.

Enfin, c’est un appareil photo que vous pourrez transporté facilement partout grace à sa taille très compacte, 116 x 70 x 57 mm et son poids plume de 410g. C’est donc le compagnon idéal pour la street photographie où sa petite taille et sa bouille vintage n’effraieront pas les passants et ça en fait également un compagnon idéal pour la photo de voyage comme son nom l’indique.

Mes premiers pas avec le Trip35

Ce petit compact Olympus est vraiment très simple d’utilisation. Très habitué aux focales 28 ou 35 mm, ça a été très facile pour moi de cadrer mes photos, presque un réflexe. La mise au point est aussi très simple, l’infini se situant au-delà de 3m, la quasi-totalité des photos ont été réalisées avec la mise au point à l’infini. Enfin j’ai utilisé le choix de l’ouverture automatique donc peu de chose à régler. Je me suis donc concentré sur la photo que je souhaitai faire en prenant en considération la lumière. En effet, si aujourd’hui, avec nos appareils modernes il est possible de faire des photos à contre-jour, le Trip 35 n’a pas la même souplesse. Il faut donc se concentrer sur la lumière et bien rester immobile lors de la prise de vue, car si l’appareil shoot à 1/40s, les photos sur le vif seront délicates.

Des couleurs chaudes, manque un peu de détails dans l’herbe

Lorsque j’ai reçu les photos développées, j’ai été agréablement surpris, notamment pas les couleurs que je trouve particulièrement bonnes. On s’en assez vite la limite en faible luminosité, mais quand la lumière est là, le résultat est très satisfaisant.

Les tons orangés ressortent vraiment bien

La résolution du scanner du photographe n’étant pas la meilleure, je n’ai pas récupéré des DNG ou RAW, mais des JPEG de résolution assez faible, on retrouve pas mal de grain sur certaines photos. Du coup je ne sais pas si le grain vient du scanner ou de la pellicule. Mais du grain sur des photos argentique c’est aussi ce qui fait le charme de l’argentique.

Dès que la lumière est là, c’est presque parfait
La lumière, encore la lumière

Bref, je suis plutôt satisfait de mes premiers pas avec cet Olympus Trip 35. L’utilisation du boîtier est simple et malgré son grand âge, il fonctionne toujours parfaitement. Pour les prochaines sorties, je vais me mettre à la recherche d’un nouveau labo photo qui saura scanner les négatifs dans une plus grande résolution afin d’obtenir des images de meilleure qualité et que je pourrai améliorer un peu dans Lightroom.

Une sélection des photos de ma première pellicule argentique

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